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Société

LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ: LA RUE CHOIX SUBVERSIF DES JEUNES GABONAIS?

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Si l'école est le moyen sûr et légal pour parvenir à la réussite sociale, des milliers de jeunes au Gabon, qui vivent dans le mapane, préfèrent la rue et ses pratiques pour sortir de la pauvreté (le nguembé).

C'est le triste constat qui est dressé ces dernières années par les observateurs du secteur éducatif du Gabon ainsi que les associations des élèves et des étudiants du pays, de nombreux jeunes se retrouvent aujourd'hui hors du circuit scolaire et préfèrent même y rester.


Des artistes et des anciens grands "bandits"  pris comme modèle


En effet, entre pauvreté et besoin de s'assumer, de nombreux jeunes se réfugient dans les arcanes de la rue.

" C'est la rue qui m'a éduquée ", indique d'ailleurs l'artiste Eboloko dans l'un de ses singles.

Et il n'est d'ailleurs pas le seul à le faire savoir. C'est dans la rue que plusieurs jeunes ont décidé de s'assumer par tous les moyens. Résultat, la consommation des stupéfiants, le braquage, le viol, le vol, sont devenus le mode de vie auquel ils s'adonnent. Des jeunes qui ne ressentent plus la crainte d'être emprisonnés. Tout le contraire, pour certains d'entre eux, il s'agit plutôt d'une forme d'initiation, un passage obligatoire pour être considéré comme un véritable " mapanois, un vrai bangondo,  un djonki". Roi bénis incarne par exemple aujourd'hui l'image de cette jeunesse Gabonaise qui pour espérer atteindre une certaine aisance sociale doit être prête à tout, même à braquer et à sacrifier plusieurs années de leur vie en passant par la case,  prison.

Pour le surnommé Poignard, un jeune habitant de Kinguelé,

"c'est le chômage qui frappe la jeune qui est l'origine de tout ça, la pauvreté aussi. Certains parents ne travaillent pas, pour se nourrir c'est compliqué encore plus envoyer les enfants à l'école,  c'est un sacerdoce. Ce n'est pas qu'on fait le choix de devenir des enfants de la rue, c'est la société qui ne nous laisse pas le choix. Le mapane c'est la jungle, chacun fait tout ce qu'ils peut pour s'en sortir, c'est comme ça ".

En dépit de nombreux programmes de réorientation et de réinsertion qui sont mis en place par les autorités gabonaises, trop de jeunes ne se sentent pas concernés sinon une grande majorité affirme ne pas être les principales cibles de ces programmes: un jeune un métier et GRAINE, en sont la parfaite illustration, où en est-on ? Quels sont les résultats ? Il revient aux plus hautes autorités de prendre à bras le corps cette "déchéance" de la jeunesse gabonaise

Par LINA WM

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